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Mois des âmes du purgatoire : 3ème jour

Tiré du livre d’or des âmes du Purgatoire, par M.-J.-S. Benoît de J., prêtre (Montréal, 1925)
« Ce volume, contient (…) cent cinquante récits de merveilleuses apparitions des âmes du purgatoire. Tous ces traits extraordinaires ont été tirés des écrits de maîtres très renommés de la vie spirituelle. »


Quatre-vingt-onzième apparition : Insensibles aux maux de nos parents et amis défunts ?
Gratien Ponzoni avait un zèle infatigable pour le salut des vivants et le soulagement des défunts. Devenu archiprêtre d’Arona, il se livrait tout entier au soulagement des âmes du purgatoire, par toute sorte de prières, pénitences, aumônes, etc. Il ensevelissait de ses propres mains les pauvres, les abandonnés, tous ceux que le monde méprise jusque dans le tombeau. Une maladie contagieuse se déclara à Arona, fit surtout mourir un grand nombre de soldats napolitains, en garnison en cette ville. Le fossoyeur s’éloigna avec terreur, redoutant la contagion. Le bon archiprêtre le fit venir, l’encouragea, et réussit à l’amener avec lui, durant la nuit, enterrer ces cadavres. Ce saint prêtre avait assisté un grand nombre de ces malheureux, à l’heure de la mort. Un jour, comme il passait près du cimetière, accompagné de don Alphonse Sanchez, alors gouverneur d’Arona, il s’arrêta tout à coup, les yeux fixés du côté des tombes, comme absorbé par un spectacle étrange. Le gouverneur regardait de la même façon et également terrifié. L’archiprêtre lui demanda : « Voyez-vous cette procession de morts s’avançant vers l’église, bien qu’elle soit fermée ? – Oui, répondit le gouverneur ; comme vous, je vois tout cela, et je n’en puis croire mes yeux Le bon prêtre comprit que ces âmes avaient besoin de prières, et aussitôt, il fit sonner les cloches pour faire réunir les fidèles à l’église. Il leur annonça, pour le lendemain, un office solennel en faveur des morts, et leur recommanda de faire beaucoup de prières et de bonnes œuvres pour eux. Leur ayant raconté la vision qu’il avait eue, il leur dit que ces âmes devaient être celles des soldats défunts. Ce saint prêtre ne se contentait pas d’être lui-même plein de dévotion pour les défunts, il s’efforçait de la répandre partout, recueillait de l’argent pour faire dire des messes pour eux, exhortait aux prières, bonnes œuvres, pénitences, aumônes, etc., en leur faveur. Pourquoi ne suivons-nous pas l’exemple de ce prêtre ? Pourquoi tant de chrétiens sont-ils toujours si insensibles aux maux de leurs parents et amis défunts ? Si nous ne secourons pas les morts, nous languirons à notre tour dans les feux du purgatoire. Ne l’oublions pas, dans notre intérêt.

Samedi
Seigneur, Dieu tout-puissant,
je vous en conjure par le Sang précieux
que, sous les yeux et à la très grande douleur de sa Mère,
votre divin Fils Jésus a versé de son Cœur,
délivrez les âmes du purgatoire
et, particulièrement, celle qui avait le plus de dévotion à Notre-Dame,
afin qu’elle commence bientôt, dans votre gloire,
à vous louer et à vous bénir en ell
et elle en vous pour l’éternité Ainsi soit-il.

V/. Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel.
R/. Et que la lumière sans fin brille sur eux.
V/. Qu’ils reposent en paix.
R/. Amen.